Interview avec Stéphane Sessegnon

Arrivé au Paris Saint-Germain en début de saison dernière, le Béninois Stéphane Sessegnon a changé de statut. Il fait désormais partie des stars de la Ligue 1 et voudrait emmener le PSG dans son sillage. Première étape ce samedi chez les promus de Montpellier

Comment vous sentez-vous pour débuter cette saison ?

Je ne pense pas qu’on soit encore à 100 pour cent. Mais, après, on verra. Le championnat reprend et il faut être prêt. Maintenant est-ce que l’on est prêt à 100 pour cent ? On va le voir à Montpellier

Comment sentez-vous le groupe par rapport à l’année dernière ?

Bien. Il y a beaucoup de changement. Déjà avec l’arrivée du coach, dans le vestiaire on vit mieux. Ca se voit, ça se ressent aux entraînements et dans les matchs de préparation qu’on a déjà pu faire. Contrairement à la saison passée, nous avons eu la chance de démarrer la préparation tous en même temps. On verra si on est capable de répondre présent à

la Mosson

Qu’est ce que l’arrivée d’Antoine Kombouaré a changé ?

Il y a un discours nouveau. C’est un entraîneur qui a de la volonté. Lui, son discours, c’est que Paris est une grosse équipe. Que l’on a un gros potentiel, qu’on a de la qualité, qu’on est capable de titiller les trois premiers. C’est un discours qui change....

Vous voulez dire un discours plus volontaire ?

Voilà, exactement

Il y a une grosse différence avec Paul le Guen ?

Oui, ce sont deux personnes différentes. Déjà dans le discours. Antoine a plus un discours de guerrier, entre guillemets. On sent vraiment le mec qui a envie de gagner et c’est important pour nous. Ca donne envie de le suivre.

Est-ce que vous suivez ce qui se passe avec Jérôme Rothen ? S’il part, vous pourriez être amené à occuper toute la saison le flanc gauche....

Non, on n’en discute pas. Jérôme a fait la préparation avec nous, il a fait les matchs amicaux. C’est à lui de faire ses choix. Mais, pour l’instant, on n’en parle pas. Pour le moment il fait partie du groupe, on essaye de vivre au mieux avec lui et je pense qu’il en a besoin. Après, c’est à lui de décider ce qu’il a envie de faire.

Où aimeriez-vous vous situer sur le terrain exactement ?

Pour l’instant, je ne suis pas positionné. J’essaie de m’adapter en fonction de ce que le coach me demande. Pour l’instant, c’est à gauche. Mais cela peut changer. Rien n’est fixé pour l’instant.

On attend beaucoup de vous cette saison. Vous vous sentez prêt à répondre aux attentes ?

Je suis prêt, à l’image de l’équipe. C’est vrai qu’il y a une grosse attente autour de moi mais je pense que le plus important c’est que le club avance, que l’équipe gagne des matchs, que les choses se passent bien avec le groupe de joueurs. Après, moi... tant que l’équipe va bien et tant qu’on gagne, c’est le plus important

Vous voulez parler de divisions au sein du groupe ?

Non, ce n’est pas une histoire de divisions. C’était plutôt un manque de volonté vers la fin. On n’a pas su garder la tête sur les épaules et on a manqué un petit peu d’ambition.

Le fait de ne pas jouer

la Ligue

Europe

cette saison (Ndr ex-coupe de l’UEFA) va-t-il permettre, justement, au club de mieux se concentrer sur le championnat ?

Pour  moi c’est clair qu’on a tous envie de disputer une compétition européenne. On ne la joue pas, tant pis. Et c’est vrai qu’on va se concentrer sur le championnat. Je dirais que c’est un mal pour un bien.

On a beaucoup parlé de Marseille, de Bordeaux et de Lyon pendant le mercato et un peu moins du PSG. Est-ce que cela vous convient d’être un peu dans l’ombre des trois ?

Nous, on a notre discours à nous. On sait ce qu’on a envie de faire cette saison. Ce qui se dit dans la presse, on essaye de ne pas trop y faire attention. On sait juste qu’on a la possibilité de faire une grosse saison. Et on ne veut se concentrer que sur notre saison.

L’actionnaire principal du club a annoncé comme objectif une participation à

la Ligue

des Champions la saison prochaine. C’est faisable ?

Oui, c’est faisable. On sait que ça va être très difficile mais on va tout faire pour y arriver. Au vu du groupe qui est là, on a le potentiel pour accrocher les trois premières places.

A quel type de match vous vous attendez à Montpellier ?

A un match difficile: premier match de la saison chez une équipe qui vient de monter et où il y a une grande attente. Le stade sera plein, il y aura une grosse ambiance. Ce sera un beau match. Le plus important sera de prendre les 3 points.

Y a-t-il un sentiment de revanche par rapport à la saison dernière où le club a mal géré la fin de saison pour finalement terminer sixième ?

Non il n’y a franchement pas d’esprit de revanche. On a intérêt à se servir de ce qu’on a vécu en fin de saison dernière parce que je pense que l'on était capable au moins d’accrocher une place européenne. On ne l’a pas fait et je pense que cela nous servira de leçon. On ne veut pas repartir sur ces bases-là. On sait qu’on est un bon groupe. On a un bon potentiel et il ne faut pas renouveler les mêmes erreurs que la saison passée.

Et quelles étaient ces erreurs ?
Je pense que, à un moment donné, on a douté du potentiel qu’on avait. On a fait de très bons matchs en fin de saison. On a eu des possibilités. Mais quand je vois notre match à Valenciennes (Ndr défaite 2-1 lors de la 37e journée) ou notre dernier match à domicile (0-0 contre Monaco)... Quand on veut joueur les premiers rôles, c’est le genre de match qu’il faut gagner. Surtout à domicile ! Sur la fin de saison, on a laissé filer des points qui nous ont beaucoup manqué au classement final. Ce sont des erreurs qu’il ne faut pas renouveler.